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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 16:34
Il existe une liaison intime entre les hormones sexuelles et la migraine. Ainsi, certaines périodes de la vie d’une femme influent favorablement ou défavorablement sur le déclenchement des crises de migraine, voire sur leur intensité.
Au quotidien

Migraine et cycle menstruel
L’influence hormonale est indéniable. Première constatation : 10 à 20% des migraineuses voient débuter leur maladie au moment de la puberté. Avant la puberté la migraine touche autant les garçons que les filles. Mais après la puberté, la migraine atteint deux à trois fois plus de femmes que d’hommes. A noter que cette constatation n’est pas valable pour la migraine avec aura, forme de migraine qui prédomine chez le sexe féminin dès l’enfance.
On constate également que la migraine est une affection qui accompagne les règles dans un grand nombre de cas. Entre 25 et 55% des migraineuses souffrent de crises menstruelles en plus ou non d’autres crises durant le cycle. Parmi ces femmes, 5 à 10% souffrent exclusivement de migraines menstruelles. A noter que les crises menstruelles, également appelées crises cataméniales, surviennent uniquement pendant une période allant de deux jours avant les règles jusqu’à la fin de celles-ci. Classiquement, les crises cataméniales sont plus longues, plus intenses et plus résistantes aux traitements.
La chute brutale des estrogènes en fin de cycle explique la survenue des crises menstruelles.


Migraine et pilule
Chez une petite proportion de femme, la migraine débuterait sous contraceptif oral. Par ailleurs, l’arrêt de la pilule n’apporterait pas toujours une amélioration immédiate.
Pour la grande majorité des femmes qui souffrent de migraines menstruelles, la prise d’une contraception orale augmente les crises de migraine. Parfois, l’aggravation en fréquence et en sévérité des crises se produit plutôt durant la semaine d’arrêt du contraceptif.
En revanche, pour 30 à 40% des migraineuses, la pilule ne modifie en rien leurs crises, et parfois même les améliore.
L’influence exacte de la composition hormonale de la pilule est mal connue. On s’accorde cependant à privilégier les pilules faiblement dosées en estrogène chez les femmes migraineuses afin de réduire le risque vasculaire cérébral (et particulièrement en cas de migraine avec aura). En effet, migraine et pilule représentent des facteurs de risque d’accident vasculaire ischémique cérébral.


Migraine et grossesse
Une amélioration de la migraine s’observe chez une majorité de femmes pendant la grossesse, particulièrement durant le 2e et le 3e trimestre. Elle peut même complètement disparaître chez certaines femmes. Pour une petite proportion de femmes, la grossesse ne change rien, voire dégrade la situation. A noter également que dans de rares cas, la grossesse peut déclencher la survenue de la maladie migraineuse.
Durant le post-partum, on estime que 30 à 40% des femmes souffrent de crises de migraine, particulièrement les femmes migraineuses avant la grossesse et atteintes de crises menstruelles.


Migraine et ménopause
Classiquement, la prévalence de la migraine décroît avec l’âge. Mais le plus souvent, la maladie s’intensifie avant et au moment de la ménopause, pour s’atténuer ensuite. Reste que chez certaines femmes, la ménopause ne change rien. Quant au traitement hormonal substitutif, ses effets sur la migraine sont très variables. La migraine ne représente pas une contre-indication à la mise en place de celui-ci et il ne s’accompagne pas d’un risque vasculaire cérébral.


source: santé.fr
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